Si vous avez l’intention de cotiser à votre RER cette année, vous avez encore quelques semaines pour y participer avant la date limite du 1er mars. Pour l’année fiscale 2016, vous pouvez cotiser jusqu’à 18 % de votre revenu de 2016, jusqu’à concurrence de 25 370 $. Comme toujours, vous pouvez reporter les cotisations inutilisées, ce qui augmente le montant que vous pouvez potentiellement placer dans votre RER cette année.
Il y a beaucoup de choses à considérer lors de la planification de votre retraite, notamment l’établissement d’une stratégie fiscale pour réduire vos obligations fiscales une fois que vous avez pris votre retraite. Nous avons discuté des avantages d’un régime d’épargne-retraite (RER) par rapport à un compte d’épargne libre d’impôt (CELI) dans un segment d’un blogue précédent d’Oaken, où nous avons examiné en particulier les différences entre ces deux instruments d’épargne en ce qui a trait au traitement fiscal futur. Pour les couples dont l’un des partenaires s’attend à un revenu de retraite nettement supérieur à celui de son partenaire, une autre stratégie fiscale à envisager est le RER de conjoint.
Cotisation à un RER de conjoint
Un RER de conjoint est simplement un RER établi au nom d’un époux, avec des cotisations supplémentaires versées par l’autre époux. Le conjoint cotisant ne peut verser que le total de son plafond de cotisation RER actuel, mais il n’y a aucune restriction quant à la répartition des fonds entre le RER du conjoint et son propre RER. Étant donné que la personne qui cotise au RER de conjoint peut demander une déduction en fonction de son taux d’imposition marginal le plus élevé, le RER de conjoint convient parfaitement aux couples dont l’un des partenaires gagne beaucoup plus que l’autre. La possibilité de fractionner les revenus de cette façon permet de maximiser davantage les montants des déductions du RER.
Retrait d’un RER de conjoint
Les avantages potentiels d’un RER de conjoint ne se limitent pas au versement des cotisations. Lorsqu’il est temps de retirer un revenu de retraite du RER de conjoint, le revenu généré sera assujetti à l’impôt sur le revenu en fonction du taux d’imposition marginal du titulaire du RER.
Il faut garder à l’esprit que le titulaire du RER de conjoint devrait avoir un revenu de retraite annuel inférieur à celui de son partenaire, ce qui fait que les revenus du RER de conjoint sont imposés au taux le plus favorable des deux. Toutefois, il existe certaines règles administratives importantes que vous devez prendre en compte avant de mettre en place un RER de conjoint.
Tout d’abord, seul le titulaire du plan peut effectuer des retraits à partir du RER. En d’autres termes, même si le conjoint du titulaire du RER a versé des cotisations au régime, il n’a pas la possibilité d’accéder à ces fonds. Seule la personne désignée comme propriétaire du régime peut retirer de l’argent du RER.
Deuxièmement, c’est essentiel de comprendre comment la règle d’attribution de trois ans s’applique aux RER de conjoint. Cette règle a pour but d’empêcher les couples disposant d’un important plafond de cotisation au RER de verser une cotisation importante, de demander la déduction, puis de retirer les fonds peu de temps après à un taux d’imposition plus faible. En effet, elle exige que les fonds retirés dans les trois ans suivant la date à laquelle ils ont été versés soient ajoutés au revenu du conjoint cotisant pour l’année en question. Cela signifie que le conjoint cotisant est également tenu de payer de l’impôt sur le revenu sur cet argent.
Même dans ces conditions, un RER de conjoint offre un moyen efficace de répartir les revenus entre les partenaires. Pour les couples qui cherchent à maximiser leurs déductions de cotisations au RER, ainsi qu’à réduire potentiellement les obligations fiscales globales pendant la retraite, le RER de conjoint est une technique populaire et efficace.