Il y a quelques années, ma femme et moi sommes devenus propriétaires d’une maison pour la première fois. Ce n’est rien de spécial en soi puisque de nombreux Canadiens le sont déjà, mais notre mise de fonds de 200 000 $ a étonné bon nombre de personnes.
La plupart des gens supposent que nos parents nous ont aidés (et ils ont raison), mais nous avions épargné l’essentiel de cette somme. Nous n’avions pas de dette étudiante, mais c’est au fil du temps, avec de la patience et, dans certains cas, de la chance que nous avons réussi à épargner pour cette mise de fond.
L’achat d’une maison faisait toujours partie du plan
Nous savions tous les deux que nous voulions être propriétaires un jour. Nous avons donc fait en sorte que cela fasse partie de notre budget. Au début, nous avons fait le suivi de toutes nos dépenses pendant quelques mois afin de déterminer où nous dépensons notre argent. Une fois cet exercice terminé, nous avons apporté des changements à notre budget afin de réaffecter toute épargne supplémentaire à la mise de fonds pour l’achat de notre maison.
Cela ne signifie pas que nous avons renoncé à tout et cessé de nous amuser. L’achat d’une maison n’étant qu’une de nos principales priorités, nous cherchions à dépenser notre argent judicieusement. Les voyages étaient l’une de nos passions, et nous n’avions pas le sentiment de devoir nous en priver étant donné nous mettions de l’argent de côté chaque mois pour nos aventures. Tant que nous ne dépassions pas ce budget, nous pouvions aller n’importe où sans nous soucier des répercussions que cela aurait sur nos autres objectifs d’épargne.
Nous n’avons pas acheté tout de suite
Beaucoup de gens achètent des maisons au bout de quelques années de vie professionnelle ou juste avant de se marier. Ma femme et moi avons attendu le milieu de la trentaine avant de finalement nous lancer. Cela ne tient pas à une raison particulière. Nous avions visité des maisons 10 ans plus tôt, mais le moment (et les prix) ne nous semblait pas approprié.
Lorsque nous avons été prêts à acheter, nous avions travaillé tous les deux à temps plein depuis plus d’une décennie. Comme vous pouvez l’imaginer, cela nous a donné beaucoup de temps pour épargner. Mon employeur à l’époque offrait également un régime d’actionnariat des salariés qui égalait les cotisations à hauteur de 50 %. Lorsque le moment est venu de conclure l’achat de notre copropriété, j’ai pu encaisser 30 000 $ en actions.
Nous n’avons pas laissé l’inflation du mode de vie nous nuire
Mon premier emploi à temps plein me rapportait environ 35 000 $ et lorsque j’ai acheté la copropriété, je gagnais un peu plus du double. Mon salaire a augmenté au fil des ans, mais je n’ai jamais relevé mon train de vie. J’ai vécu chez mes parents pas mal de temps, j’apportais mon repas de midi au travail et je prenais les transports en commun. Comme vous pouvez l’imaginer, cela m’a permis d’épargner beaucoup d’argent.
Ma femme avait un mode de vie semblable. Elle avait une colocataire lorsque nous nous fréquentions et une fois que nous avons emménagé ensemble, nous avons vécu dans un appartement modeste, même si nous aurions pu nous permettre quelque chose de mieux. Nous avons fait bien sûr des dépenses, par exemple pour notre mariage et l’achat d’une voiture d’occasion. Mais dans l’ensemble, nous avons essayé de freiner nos dépenses.
Nous avons tiré parti des différents types de comptes d’épargne
Même si l’achat d’une maison était une priorité, nous avons veillé à cotiser à notre régime d’épargne-retraite (RER) et à nos comptes d’épargne libre d’impôt (CELI). La décision de mettre de l’argent dans notre RER a été facile à prendre, car cela nous apportait un remboursement d’impôt (que nous ajoutions à notre mise de fonds pour l’achat de la maison), et nous savions que nous pourrions retirer l’argent plus tard dans le cadre du Régime d’accession à la propriété.
Nos deux CELI ont été établis comme moyen d’épargner à long terme, avant de songer à devenir propriétaires. C’était une bonne chose étant donné qu’il y avait eu une certaine croissance au fil des ans, mais nous étions également à risque si le marché venait à ralentir au moment où nous aurions besoin de l’argent.
L’argent épargné spécifiquement pour la mise de fonds de la maison était immobilisé dans un compte d’épargne à intérêt élevé d’une banque en ligne. Cela ne nous rapportait qu’environ 2 % d’intérêt, mais c’était beaucoup plus que ce que notre banque ordinaire offrait. Nous avons également envisagé d’acheter des CPG, mais comme nous n’étions pas sûrs du moment où nous achèterions, nous avons tout gardé en espèces.
En fin de compte, étant donné que nous avions épargné judicieusement et que nos parents nous avaient donné de l’argent, nous n’avons pas eu besoin de retirer des fonds de notre RER ou CELI.
Cela ne se borne pas aux 200 000 $
Les 200 000 $ que nous avons épargnés peuvent sembler impressionnants, mais ce montant serait pratiquement insignifiant si l’achat était au-dessus de nos moyens. Lorsque nous avons commencé à visiter des maisons, notre courtier hypothécaire nous a informés que les prêteurs nous approuveraient pour des maisons d’une valeur d’un peu plus d’un million de dollars.
Nous avons éclaté de rire en entendant cela. Nous avions du mal à croire que nous pouvions acheter une maison d’un million de dollars. Selon les calculs du prêteur, nous pouvions nous le permettre, mais nous n’en étions pas convaincus. Nous avions déjà décidé que nous souhaitons avoir des enfants à l’avenir, que nous voulions continuer à voyager, à épargner pour notre retraite et à meubler notre maison. En fin de compte, nous nous sommes fixé un budget maximal de 500 000 $.
À l’époque, 500 000 $ suffisaient pour acheter une copropriété de bonne taille, peut-être même une petite maison à Toronto, où nous vivions. Nous avions parlé d’acheter une maison détachée, mais c’est une copropriété qui nous convenait. La recherche n’a guère pris de temps et le résultat a été bien en deçà du budget, de sorte que nous n’avons eu besoin que d’un prêt hypothécaire d’environ 220 000 $.
Les prix des maisons au Canada sont beaucoup plus élevés maintenant, mais je ne crois pas que nous aurions agi différemment. Nous aurions pu acheter plus tôt, lorsque les prix n’étaient pas aussi fous, en versant une mise de fonds moins élevée, mais nous n’étions pas encore prêts à être propriétaires.